Présentez-vous :
Inévitable et très importante, la présentation doit être claire et concise. Pas trop longue, ni trop courte, 5 minutes seront suffisantes. Expliquez rapidement d’où vous venez, votre âge si vous le souhaitez, vos diplômes. La partie à développer sera celle sur vos expériences professionnelles, combien de temps elles ont durées, ce que vous faisiez exactement, et surtout ce que vous avez appris. N’hésitez pas à finir sur une petite partie parlant vos passions, loisirs, sauf si c’est trainer dans les bars ou empailler des animaux. Nous vous déconseillons d’inventer, cela pourrait vous porter préjudice si le recruteur cherche à approfondir et découvre que c’est faux.
Que connaissez-vous de l’entreprise ?
Ce que le recruteur veut vérifier, c’est si vous vous êtes renseigné sur l’entreprise. Inutile de relire à voix haute la plaquette entreprise qu’ils vous ont envoyé deux jours plus tôt, ni sortir l’historique complet de l’entreprise. Restez focus sur les points importants. Recherchez des informations sur leur site internet et préparez 7 ou 8 phrases pertinentes qui parlent de l’entreprise : Son origine, son activité, sa taille, sa place sur le marché, son déploiement, ses clients et ce qui les différencie de la concurrence.
Pourquoi avoir choisi notre entreprise ?
Il est très important de faire le lien rapidement entre vous, vos compétences et l’entreprise. Valorisez ce que l’entreprise peut vous apporter, mais surtout ce que vous pouvez lui apporter. C’est à ce moment que vous devez montrer vos premières motivations, cela peut être pour rejoindre un grand groupe afin de démarrer une carrière internationale, apprendre un nouveau métier, développer vos compétences, intégrer une entreprise avec des possibilités d’évolution, mais avant tout pour vous épanouir professionnellement. Le recruteur veut savoir s’il peut vous faire confiance sur le long terme, et vérifier que vous êtes venu avec un plan de carrière (et pas parce que vous avez postulez à tout et n’importe quoi sur Indeed un dimanche).
Comment vous projetez-vous dans les 2/5 ans à venir ?
Question difficile, la question piège la plus connue de toute. Personne ne peut savoir où il sera dans 5 ans, certes, mais vous êtes en entretien, alors il faut jouer le jeu et se projeter un peu. Le but du recruteur est de s’assurer qu’il peut compter sur vous sur le court ou le long terme, si vous avez déjà un plan de carrière en tête, et avoir un aperçu de vos ambitions. Votre challenge sera de trouver le parfait équilibre entre ambition, humilité et cohérence. Vous avez beaucoup à apprendre avant de prétendre à évoluer, ne l’oubliez pas. Précisez que vous ne fermez aucune porte plaira forcément à votre interlocuteur. Évitez d’être trop buté, trop fermé. « Si je n’ai pas évolué au bout d’un an je partirai », clairement l’une des pires phrases à sortir en entretien. Parlez plutôt d’« aviser » en fonction de la situation, et soyez réaliste quant à la vitesse à laquelle vous voulez évoluer.
Comment imaginez-vous la journée type de travail ?
Cette question permet de vérifier que vous savez où vous allez mettre les pieds. Montrez que vous vous êtes renseigné, que vous êtes au courant de l’environnement de travail, des horaires, des tâches à effectuer, des spécificités et des difficultés du métier. Vous pourrez demander des précisions au recruteur et confirmer que vous êtes proche de la réalité.
Parlez-moi de votre pire expérience de travail :
Encore une question piège, il n’y a pas de mauvaise expérience ! Vous avez forcément appris quelque chose, même si ça s’est mal terminé. Le piège dans cette question est de partir tête baissée et parler des problèmes d’organisation dans votre ancienne entreprise, et finir par vider son sac en parlant de votre ancien manager qui était vraiment mauvais (même s’il le mérite). Surtout ne jamais dénigrer votre ancien employeur ! Vous pourrez parler d’expérience de travail « plus formatrice » que d’autre, mais pas de mauvaise expérience.
Que dirait votre ancien manager sur vous ?
Une autre façon un peu détournée de vous demander vos qualités et vos défauts. Soyez honnête, pas trop transparent, les candidats ont tendance à trop se lâcher sur cette question. C’est le moment idéal pour tenter une réponse originale, avec pourquoi pas une pointe d’humour, attention à bien en gérer le degré.
Vos qualités :
Soyez original, n’oubliez pas que le recruteur passe des dizaines d’entretiens par mois. Restez cohérent avec le poste proposé, par exemple dire que vous êtes empathique si vous postulez à un poste de surveillant de prison, ce n’est pas la meilleure idée. Savoir citer 3 ou 4 qualités suffit largement, n’allez pas en inventer non plus, ce n’est pas le but.
Vos défauts :
L’autocritique à l’état pure, le recruteur veut transformer vos qualités en défauts, soyez vigilant. Commencez par suggérer de parler de « points d’amélioration », ou de « points de vigilance », plutôt que de défauts ou points faibles. Précisez que ce sont des points sur lesquels vous travaillez déjà, et que vous savez quoi faire pour les améliorer, soyez humble et honnête. En restant sur les points d’amélioration, gardez à l’esprit qu’on peut toujours s’améliorer, même sur des aspects que l’on maitrise déjà. Et s’il vous plaît arrêter de répondre « perfectionniste », vous passerez immédiatement dans la catégorie du candidat banal et pas original.
Comment gérez-vous votre stress ?
Des délais serrés, des changements de dernière minute, un niveau de qualité élevé ou encore des ressources limitées, nombreux sont les aspects stressants dans le monde du travail. Le recruteur veut savoir si vous tenez la route, alors montrez lui que vous savez être serein, et que le fait de travailler sous pression est quelque chose de positif qui vous pousse à vous surpasser. On reconnait un bon employé à sa façon de gérer les problèmes, et les situations stressantes. Montrez que vous savez faire preuve de self control, vous pouvez expliquer une situation concrète, formuler un exemple, une situation que vous avez dû gérer lors de votre dernier emploi. Gérer son stress et le diminuer, c’est bien s’organiser et surtout prioriser les tâches.
Êtes-vous un leader ?
Le recruteur veut en savoir plus sur vous, et si vous avez le potentiel pour évoluer au sein de l’entreprise. Alors si vous en êtes un, il faudra argumenter. Parlez d’expériences passées, donnez des exemples concrets pour être le plus percutant possible. En revanche, si vous n’en n’êtes pas un, ne mentez pas. Dans une équipe il faut de tout, le fait de dire que vous n’êtes pas un leader ne sera pas une mauvaise réponse, et prouvera que vous êtes honnête.
Pourquoi vous choisir vous ?
C’est le moment de se vendre, mais intelligemment. Faites l’effort de développer et d’argumenter un minimum, mettez en avant les compétences pertinentes pour le poste, et montrez que vous avez compris les enjeux et les missions. Mettez en avant votre capacité d’adaptation, et que vous êtes prêt pour ce nouveau défi. Attention à ne pas en faire trop par excès de confiance, gardez les pieds sur terre et restez humble. Évitez également de jouer la carte de l’émotion en mettant des arguments personnels.
Prétention salariale :
Ce n’est pas forcément une question piège, mais attention quand même à ne pas sortir n’importe quoi. Avant toute chose, informez-vous des salaires proposés sur le marché. Ce qui peut justifier une prétention salariale plus élevée, peut-être une expérience de plusieurs années dans le domaine, en gros si vous êtes un profil sénior. Si vous êtes un jeune diplômé, votre master ou votre école de commerce ne justifie en rien une prétention salariale plus élevée. Les entreprises vont plus faire confiance à une personne expérimentée, plutôt qu’à un jeune diplômé, pour le moment sur le marché du travail, vous êtes un profil junior, gardez-le en tête. Vous pouvez afficher sans problème ce que vous gagnez actuellement ou celui de votre précédent poste. N’allez pas trop gonfler vos prétentions, la jouer au culot, vous risquez de perdre en crédibilité, en plus de passer pour quelqu’un de prétentieux.
Avez-vous des questions ?
Oui, oui et encore oui, soyez curieux, c’est le moment pour vous de montrer que vous avez déjà mis un pied dans l’entreprise. Vous avez envie d’en savoir plus, sur le type de management, sur la culture de l’entreprise, sur votre futur éventuel manager, sur l’ambiance générale. Pourquoi pas demander au recruteur lui-même ce qui l’a poussé à rejoindre l’entreprise ? Demandez comment se projette l’entreprise sur les prochaines années, et les possibilités d’évolution. Ne prenez pas trop de risque non plus, éviter de trop vouloir en savoir, sur le salaire notamment, ou sur les jours de congés, ou encore dire que vous avez des vacances prévues un mois après la date de démarrage. Si vos vacances sont plus importantes que le poste, annulez l’entretien de motivation. N’hésitez pas à demander un feedback au recruteur par rapport à votre entretien, en toute objectivité, ce qui vous permettra de vous améliorer, ça vous donnera également une petite idée de ce que le recruteur a pensé de vous. Évitez les questions banales, comme le chiffre d’affaire de l’entreprise ou le menu de la cantine.
Pourquoi avoir quitté votre dernier poste ?
Une autre question piège, on veut vérifier que vous êtes fiable. L’erreur ultime est de dénigrer son ancien employeur, restez positif et mettez en avant ce que vous avez appris là-bas avant d’expliquer la raison de votre départ. Les raisons « avouables » sont les suivantes : Réorientation de carrière, manque de possibilité d’évolution, un salaire qui ne correspondait pas à celui du marché et au poste, temps de trajet trop long, un déménagement, l’entreprise parlait de mettre la clé sous la porte. Les raisons « inavouables » : Je ne m’entends pas avec mes collègues, mon manager est mauvais, j’avais trop de travail, je ne suis plus en accord avec les valeurs de l’entreprise.
Justifiez une longue période de creux :
Il est fortement déconseillé de mentir ou donner des dates erronées pour cacher une période de creux. Rien de pire que de passer pour quelqu’un de malhonnête en entretien. Certaines entreprises peuvent demander des justificatifs par la suite, afin de prouver vos expériences professionnelles et vos diplômes. Montrez que vous êtes resté actif pendant cette période, et que vous êtes resté positif face aux retours négatifs. Expliquer pourquoi vous avez essuyé des refus lors des derniers entretiens, et ce que ça vous a appris.
